vendredi 25 avril 2008

origine du caftan

La perle nacrée du Maroc
Fès (Fas), la deuxième ville impériale.

Les qualificatifs ne manque pas pour désigner Fès - la plus ancienne ville makhzen et capitale spirituelle du Maroc, ses splendeurs architecturales et artistiques, son rayonnement intellectuel et religieux. S'il lui fallait un symbole, la medersa (qui vient de " madrassa ", c'est-à-dire " école ") serait sans nul doute le plus parlant. Ce centre d'enseignement des sciences islamiques, né en Orient puis introduit au Maroc par les Almohades, devient une œuvre d'art à part entière sous la dynastie des Mérinides. La richesse et la
profusion des matériaux égalent celles des palais : bronze, bois de cèdre, marbre blanc, vitraux anciens, zelliges, mosaïques, stucs ciselés et arabesques, rien n'est trop beau ni trop coûteux pour ces lieux où l'étude élève l'âme vers Dieu. Vous verrez beaucoup de ces îlots silencieux, perdus dans le brouhaha des souks, à l'abri de portails ouvragés. La plus imposante et la plus luxueuse, Bou Inania (bâtie entre 1350 et 1357 sur les ordres du sultan Abou Inan), à quelques encablures de la majestueuse porte Bab-Bou-Jeloud. Mais aussi, de proportions plus modestes, la sublime médersa El-Attarine élévée en 1323 par le sultan Abou Saïd), à un jet de pierre de la mosquée de la Qaraouiyine. Ou encore, la médersa Es-Sahrij qui décline, sur les murs de son patio central, les formes et les
matériaux les plus raffinée. Dans chacune d'elle, on retrouve une structure identique : une cour centrale avec sa fontaine, un ensemble de bâtiments tout autour, quelques Iwans (des porches sous lesquels professaient les enseignants), un oratoire doté d'un mihrab pour les prières quotidiennes. S'y enseignait le droit selon les quatres écoles sunnites, le fiqh (droit musulman fondé sur le Coran, l'étude de la tradition et la sunna) et, plus prosaïquement, les sciences, les mathématiques, l'astronomie ou la médecine…

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